Salim Mzé Hamadi Moissi / Cie Tché Za

OI - Océan Indien [27.10.25 > 07.11.25]

Une pièce pour 5 danseurs : une réunionnaise, une Malgache, un Comorien, un Mahorais et une Mauricienne.

Situé entre l'Afrique, l'Inde et l'Australie, l’océan Indien s’étend sur 70 560 000 km2, soit près de 21 % du globe terrestre. Cette partie de la terre baigne 4 îles dont La Réunion, Les Comores, Madagascar et Mayotte. Parler de ces 4 îles c’est aussi parler de l’océan Indien.

« Je souhaite partager mes expériences et rencontres artistiques dans la zone océan Indien. Une vraie émulation d'artistes qui s’est nourrie de rencontres lors du rassemblement de Gaby et Zoé de Madagascar lors du festival Mitsaka et Itrotra, Stephen Bongarçon de Maurice au festival Sagam, ateliers Laboratoire au Royaume des Fleurs à Mayotte, de la création de Faction avec Edith Château de la compagnie 3.0 dans le cadre du festival
Souffle o.I.#3 de Lalanbik à La Réunion.

Dans ce spectacle, j’aimerais aborder ce qui nous réunit, les idées qui nous lient, ce qui fait de nous des hommes et des femmes de l’océan Indien, notre philosophie, nos vécus et nos différences.

Depuis des années, j’ai eu la chance de traverser de nombreuses collaborations et échanges artistiques et certains éléments me sont devenus familiers. Il y a ce qui nous rassemble, ce que nous avons en commun et toutes ces choses qu’on raconte comme des préjugés, des clichés dont on peut rire aussi, toujours construits sur le mode : « un comorien est ceci ou un malgache ou un réunionnais… est cela ou un mahorais est …. ». Nous sommes pourtant tous métisses issus du peuple africain, indien, arabe, chinois et européen.

J’aimerais montrer l’absurdité du refus d’union de cette zone. En contrepied, faire vivre le meilleur moyen de rassembler et même fusionner un comorien et un réunionnais, un malgache ou un mahorais : leur parler de l’océan Indien, la zone où ils cohabitent ensemble, géographie qui rend impossible le détachement les uns des autres … Des corps emboités se mouvant dans un seul et même océan pointant du doigt l'impossible évolution unitaire sans une influence directe de l'autre : « Si je tombe, tu tombes » ; « Si je penche d'un côté, tu penches » car si le cyclone frappe la zone nous sommes tous condamnés au même sort ; « ma décision ne pourra s'opérer sans toi ».

- Salim Mzé Hamadi Moissi 

Chorégraphie Salim Mzé Hamadi Moissi 
Interprétation Abdou Mohamed (Comores), Wenda Elephant (Maurice), Nael Omar (Mayotte), Njarasambatra Julienne (Madagascar), Cécile Vitry (Réunion)
Coproduction Lalanbik - Centre de Développement Chorégraphique National de l'océan Indien, Le Phare - CCN du Havre Normandie, L'atelier à spectacles - Vernouillet
Avec le soutien Mécénat de la Caisse des dépôts, Institut français, Spedidam, La cité des arts - La Réunion, Le Hangar, Cie danse en l'R et l'Alliance française de Moroni

Salim Mzé Hamadi Moissi

Salim Mzé Hamadi Moissi (Seush) représente la nouvelle génération de danseurs et chorégraphes contemporains d’influence hip hop qui émerge du continent africain. Né à Moroni aux Comores, il est le fondateur et directeur artistique de la compagnie Tché-Za. Le premier comorien à avoir présenté une pièce a l’Opéra de Paris Bastille.

Dès son plus jeune âge, il côtoie le monde de la danse et se familiarise avec ce mode d'expression. Sa carrière professionnelle débute en tant qu'interprète au sein de la pièce Pollution de Mariane Niox (Cie Artéa, Sénégal) en 2009. Dans le même temps, il danse également avec la Cie No Limit menée par le chorégraphe gabonais Arnaud Ndoumba au FESMAN à Dakar. Il s'essaye à son tour à la chorégraphie et signe sa première création
Métamorphose présentée à L’Institut Français de Dakar en 2010. Cette nouvelle expérience renforce ses qualités scéniques et marque un tournant dans son parcours. La pièce sera présentée sur de nombreuses scènes et festivals en Europe et lui offre la possibilité de nombreux échanges avec d'autres danseurs. Il participe par la suite à de multiples manifestations hip-hop en région parisienne et il est notamment le premier danseur africain à prendre part à la fameuse rencontre internationale de krump : Illest Battle. Il se démarque par une danse instinctive et puissante et intègre ainsi le collectif Madroots.