Mentorat en terre khmère
Début février, Fouad Boussouf était au Cambodge pour donner une masterclass à des chorégraphes du pays sud-asiatique. Porté par l’Ambassade de France et l’Institut Français du Cambodge, ce mentorat s’inscrit dans un programme visant à renforcer les compétences des talents cambodgiens.
Fouad Boussouf a été sollicité par l’Institut Français du Cambodge pour intervenir dans le cadre d’une formation destinée aux chorégraphes cambodgien·nes. Ce mentorat fait partie intégrante d’un programme intitulé Chakto*, projet de soutien à la scène culturelle du pays, renforçant notamment les liens avec les artistes français·es.
Financé par le Fonds Équipe France Création du Ministère de l’Europe et des Affaires Étrangères, Chakto est porté par l’Ambassade de France et l’Institut Français du Cambodge, en partenariat avec des acteurs-clés du milieu culturel dont l’ONG Cambodian Living Arts*, soutien du mentorat de Fouad Boussouf à Phnom Penh.
Former de futur·es mentor·es
La formation donnée par Fouad Boussouf était ouverte à cinq chorégraphes expérimenté·es souhaitant approfondir la notion d’écriture chorégraphique, élément-clé du processus créatif. Pendant six jours, le directeur du CCN du Havre Normandie les a accompagné·es dans le cadre d’un atelier qui avait comme autre objectif de travailler la transmission d’une matière chorégraphique, leur donnant ainsi une boite à outils que les stagiaires pourront utiliser à leur tour. Au programme également de cette semaine cambodgienne : une rencontre organisée autour de la question « Comment danser, et surtout chorégraphier le hip-hop aujourd'hui ? » où Fouad Boussouf est intervenu après la performances sur scène des B-boys cambodgiens Suicide et Freez.
À la suite de ce workshop qui les a enchanté·es, les cinq chorégraphes vont devenir à leur tour mentor·es de jeunes talents lors de la deuxième partie de la formation, menée cette fois par la chorégraphe Emmanuèle Phuon. Les participant·es entreront ensuite dans une phase de production de leur propre projet artistique, puis le présenteront lors d’un événement public qui viendra clôturer le programme. Certain·es des chorégraphes pourraient bénéficier d’un accueil studio au Phare en 2026. Soit le souhait d’un échange culturel prolongé.
* Fondée en 1998 par le musicien Arn Chorn-Pond, survivant du génocide et militant des droits humains, la mission de cette ONG est d'être un catalyseur dans un secteur artistique dynamique, inspirant les nouvelles générations. Après avoir été décimée pendant la dictature, la scène artistique cambodgienne est en pleine renaissance et restructuration.
Le programme Chakto, qui signifie « quatre » en khmer, un chiffre revêtant une grande importance dans la culture cambodgienne, a pour but de renforcer les compétences des créateur·rices cambodgien·nes dans les domaines de la bande dessinée, du cinéma, de la musique et de la danse. À l’instar de Fouad Boussouf et d’Emmanuèle Phuon, les autres mentor·es invité·es cette année sont Simon Hureau et Jean-Louis Tripp pour la BD, Anna Ciennik, Goeffroy Grison et Wim Vanacker pour le cinéma ainsi que Jean-Charles Bastion, Amaury Crétois, Anne Paceo et Dorothée Hannequin pour la musique.