Näss
La puissance d’un souffle irrépressible - musical, chorégraphique - emporte vers des sommets, la pièce Näss (Les gens), de Fouad Boussouf. Le chorégraphe se souvient de l’aura exceptionnelle du groupe musical Nass el Ghiwane, dans le Maroc des années 70. Puisant aux sons traditionnels, ce groupe résonnait aussi avec la contestation populaire. N’y a-t-il pas une analogie avec le rôle occupé par le hip-hop des origines ? Sur scène, sept danseurs masculins le disputent dans la maîtrise impressionnante d’une palette de techniques très diversifiée, chacun farouchement engagé dans sa singularité. Le chorégraphe a patiemment inspiré, et orchestré, une composition de groupe qui tient toujours en haleine. Ses combinaisons inépuisables ne veulent rien perdre d’une culture du pays d’origine (où Fouad Boussouf a voulu transporter la troupe pour une part du travail), tout en la vivifiant au bain des danses urbaines. Quelque chose d’un grand rite, d’une transe, imprègne le tumulte sacré de Näss (Les gens).
L’histoire du célèbre groupe Nass el Ghiwane des années 70 au Maghreb a été un élément important dans mon inspiration. Les textes et le langage employé de ce groupe m’ont rappelé l’étrange lien qui pouvait exister avec le courant contestataire du rap et la culture hip-hop de cette même époque aux États-Unis. Dans leurs textes, j’ai découvert un hip-hop plus incarné, empreint de traditions ancestrales, toujours vivace car profondément habité. J’ai composé Näss comme un souffle, à la fois physique et mystique, qui me rappelle la nécessité d’être solidement ancré à sa terre pour mieux en sentir ses vibrations.
Fouad Boussouf
"Sur scène, sept hommes se fondent dans un bain de rythmes et de gestes traditionnels que le ciselé et la puissance physique emportent vers de nouveaux sommets."
Télérama, Rosita Boisseau
"Une danse terrienne dans laquelle on devine aussi bien les gestes du travail des immigrés, l’ancrage des danses traditionnelles d’Afrique du Nord que les toupies du hip-hop et l’énergie de l’émancipation par la danse contemporaine."
Luc Hernandez, Exit Mag
Chorégraphe Fouad Boussouf
Assistante du chorégraphe Filippa Correia Lescuyer
Interprètes Adam Chado, Matthieu Convert, Morgan Gruvel, José Meireles, Akciel Régent Gonzalez, Derhen Têtu, Elie Tremblay
Costumes et Scénographie Camille Vallat
Lumière Fabrice Sarcy
Son et arrangements Roman Bestion, Fouad Boussouf, Marion Castor
Tour manager Mathieu Morelle
Régie générale/lumière Romain Perrillat-Collomb ou Benoît Duboc
Reprise de production Le Phare - Centre chorégraphique national du Havre Normandie / direction Fouad Boussouf
Production Compagnie Massala
Coproduction : Théâtre Jean Vilar - Vitry-sur-Seine / Le Prisme – Élancourt / Institut du Monde Arabe – Tourcoing / Fontenay-en- Scènes - Fontenay-sous-bois / Théâtre des Bergeries - Noisy-le- Sec / La Briqueterie - CDCN du Val-de-Marne / Le FLOW - Pôle Culture Ville de Lille / Institut Français de Marrakech
Soutiens financiers : ADAMI / Conseil départemental du Val- de-Marne / Région Ile-de-France / Ville de Vitry-sur-Seine / SPEDIDAM / Institut Français of Morocco
Soutiens / prêts de studio : La Briqueterie - CDCN du Val-de-Marne / Le POC d’Alfortville / Centre National de la Danse / Le FLOW - Pôle Culture Ville de Lille / Cirque Shems’y - Salé, Maroc / Royal Air Maroc